Le député de droite Christian Jacob a été élu ce dimanche 13 octobre président du parti Les Républicains au premier tour. Mais si l’homme politique a aujourd’hui fait l’unanimité dans son camp, cela n’a pas toujours été le cas, lui qui a récolté un surnom peu flatteur.
Le temps de la reconstruction est-il venu pour Les Républicains ? Après la déroute des Européennes et la démission de Laurent Wauquiez de la présidence du parti le 2 juin dernier, la formation de droite s’est retrouvée sans tête. Et les candidats ne se bousculaient pas forcément au portillon pour redresser la barre d’un parti à la dérive. Un rôle de chef qui est finalement revenu à Christian Jacob, déjà président des députés LR à l’Assemblée Nationale.
Favori des ténors du parti, Christian Jacob a été élu par les adhérents président des Républicains ce dimanche 13 octobre et ce dès le premier tour de cette élection interne. L’élu de Seine-et-Marne a récolté 62,58 % des suffrages, devançant largement ses deux adversaires, le député du Vaucluse Julien Aubert et le député de l’Yonne Guillaume Larrivé. L’homme politique de 59 ans doit désormais relever un défi de taille : rassembler les troupes, remotiver et reconstruire, alors qu’une partie des élus a fui le navire pour rejoindre La République en Marche d’Emmanuel Macron.
Sera-t-il à la hauteur de la tâche ? L’ancien président de la République Jacques Chirac, dont il était proche, croyait en tout cas en lui. “Il a déjà une belle carrière politique et il ira encore plus loin” déclarait en 2011 l’ex chef de l’Etat décédé le jeudi 26 septembre dernier. Mais Christian Jacob n’a pas toujours fait l’unanimité dans son camp. En 2011, Le Canard Enchaîné révèle ainsi que François Fillon, alors premier ministre a baptisé ce proche de Jean-François Copé “Rantanplan”, du nom du chien stupide de la bande-dessinée Lucky Luke. Une information toutefois formellement démenti par les fillonistes.
Mais ce surnom colle pourtant à la peau de Christian Jacob. Fin 2010, le député et alors dirigeant du Parti Socialiste Jean-Christophe Cambadélis avait déjà selon Le Point qualifié l’élu de droite de “Rantanplan de la politique française” dans son blog Unir. Un surnom donné car le futur président Les Républicains était “un peu balourd, un peu gauche”. Longtemps regardé de haut, Christian Jacob s’est pourtant hissé au sommet.
Crédits photos : Panoramic / Bestimage