Une combinaison de deux antipaludéens (ACT) dont l’artémisine a permis de réduire de façon importante la gravité du paludisme chez des femmes enceintes en Afrique, selon des résultats encourageants d’un essai clinique publié ce jour.
Quatre bithérapies incluant l'artémisine testées chez des femmes enceintes souffrant de paludisme.
Des conséquences graves pour la mère et l’enfantLa
grossesse provoque un affaiblissement du
système immunitaire, réduisant la résistance au parasite responsable du
paludisme, ce qui accroît le risque de mortalité pour la mère et le foetus.Mais même pour les femmes enceintes dont le système immunitaire reste fort, le parasite peut infecter le placenta, priver le foetus de nutriments et accroître les risques de poids trop faible du nouveau-né et de naissance prématurée.Les auteurs de l’étude qui vient d’être publiée dans la revue The New England Journal of Medicine relèvent que le paludisme en Afrique subsaharienne provoque le décès de plus de 100.000 nourrissons annuellement, et la naissance de jusqu’à 20 % des enfants avec un poids insuffisant.“Les femmes enceintes vivant dans les zones où l’étude a été effectuée sont piquées en moyenne 310 fois par an par des moustiques porteurs du parasite du paludisme“, relève le Dr Rohan Hazra, chef de la division maternelle et pédiatrique des maladies infectieuses à l’Institut National de la santé de l’enfant (NICHD).Quatre bithérapies incluant l’artémisine testéesLes bithérapies incluant l’
artémisine sont efficaces contre le paludisme mais jusqu’ici, les données concernant les femmes enceintes sont limitées. Pour en savoir plus, les auteurs ont conduit une étude multicentrique, ouverte, conduite dans 4 pays d’Afrique Sub-Saharienne, incluant 3428 femmes enceintes de deux à trois mois et atteintes de paludisme. Les chercheurs ont testé 4 traitements incluant chacun deux médicaments dont l’artémisine :
- artémisine (artemether) + lumefantrine ;
- artémisine (artesunate) + amodiaquine ;
- artémisine (artesunate) + mefloquine ;
- artémisine (dihydroartemisine) + pipéraquine.
L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’efficacité (guérison définie par l’absence du parasite au test PCR ou polymerase chain reaction) et la tolérance jusqu’à 63 jours après la cure de chaque bithérapie.Des bons résultats, surtout pour un des 4 traitementsGlobalement, les chercheurs remarquent une bonne efficacité pour les 4 bithérapies mais la 4eme (artémisine (dihydroartemisine) + pipéraquine) permet le meilleur taux de guérison (98 %), comparativement aux traitements 1 à 3 dont les taux de guérison étaient respectivement de 94,2 %, 96,9 % et 95,5.En ce qui concerne la tolérance, les auteurs rapportent qu’elle est similaire pour les 4 bithérapies testées. Cependant, quelques différences sont soulignées. Ainsi, les patients recevant le traitement no 3 présentaient significativement plus d’asthénie, perte d’appétit, nausées et vomissements (50,6 %), comparativement aux bithérapies 1 (48,5 %), 2 (20,6 %) et 4 (11,5 %).Au vu de ces résultats chiffrés, les auteurs concluent que la bithérapie ayant le meilleur profil efficacité tolérance est celle associant artémisine (dihydroartemisine) + pipéraquine.Dr Jesus Cardenas avec AFP/RelaxnewsSource : Four artemisin-based treatments in african pregnant women with malaria. Tre PREGACT Study Group. The New England Journal of Medicine 2016. 374 ; 10: 913-927 (
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