Des chercheurs américains ont établi un lien entre la pollution causée par les particules fines et un niveau accru d’infections aiguës des voies respiratoires inférieures chez les jeunes enfants.
Les nourrissons et les enfants sont les premiers à souffrir de la pollution automobile aux particules fines.
Des scientifiques de l’Intermountain Healthcare, Brigham Young University et de l’University of Utah ont mené une étude novatrice, la plus large à ce jour à évaluer le lien possible entre particules fines (PM2,5) et les infections pulmonaires, en suivant 146.397 individus sur une période de 17 ans.Tous les participants à cette étude ont été traités pour des infections aiguës des voies respiratoires inférieures (bronchites aiguës, bronchiolites, grippe, pneumonies…) entre 1999 et 2016.L’étude a montré que des niveaux élevés de particules PM2,5 étaient associés à un risque accru de développer des infections pulmonaires tant chez l’adulte que l’enfant, et même chez les nourrissons qui représentaient 77% (112.467) des personnes atteintes d’infection.L’augmentation des taux de PM2,5 entraînait aussi une augmentation de visites chez le médecin pour ces mêmes infections pulmonaires.L’auteur de l’étude, Benjamin Horne, a noté qu’il fallait attendre en moyenne entre 2 et 3 semaines pour voir les sujets atteints d’infections être hospitalisés ou se déplacer chez le médecin après une augmentation rapide de la pollution et des taux de PM2,5. Dix-sept nourrissons, neuf enfants âgés de 3 à 17 ans et 81 adultes ont par ailleurs succombé dans le mois suivant le diagnostic d’infection aiguë des voie respiratoire inférieure.Les PM2,5 sont des particules fines de pollution qui mesurent au maximum 2,5 microns, mais souvent moins. En comparaison, un cheveu mesure entre 50 et 70 microns.Les véhicules motorisés contribuent à hauteur de 48% aux émissions polluantes qui forment ces particules, mais on note aussi que les petites industries et le chauffage concentrent 39% des particules et que l’industrie lourde représente 13% de la production des particules fines.Près de 60% des enfants américains vivent dans des régions où les concentrations de particules fines sont plus élevées que la moyenne, principalement en ville. Cependant, la pollution atmosphérique peut parfois survenir dans des régions montagneuses, surtout en plaine (comme dans l’Utah dans la région du Wasatch Front) et entraîner des pics de pollution aux particules fines.Suite à l’analyse des données le professeur Horne a conclu qu’une exposition à la pollution atmosphérique sur le long terme pouvait rendre les personnes plus susceptibles aux infections aiguës des voies respiratoires inférieures, bien que de plus amples recherches semblent être nécessaires pour tester cette hypothèse.Le professeur Horne a ajouté que lorsqu’une augmentation sévère du niveau de PM2,5 se produisait, il était possible d’éviter les infections et de limiter la gravité des symptômes en réduisant son exposition à la pollution atmosphérique, en évitant de se toucher le visage avec les mains sales et en ayant le réflexe de se laver les mains le plus souvent possible pour réduire les risques d’infection.Click Here: st kilda saints guernsey 2019