Une étude scientifique parue mercredi a conforté la Ritaline comme meilleur remède aux troubles de l’attention, mais uniquement chez l’enfant et à court terme, tandis que sur le long terme les données manquent.
Sommaire
- Un médicament qui reste controversé
- Privilégier tout de même les interventions non médicamenteuses
- Besoin d’études sur les effets à long terme
Un médicament qui reste controverséLa
Ritaline (laboratoire Novartis) est la marque la plus connue sous laquelle est vendue le
méthylphénidate, un puissant psychostimulant qui favorise la concentration. Ses concurrents s’appellent Concerta, Foquest, Medikinet ou Quasym.Ce médicament reste controversé en raison de ses effets secondaires, physiologiques (maux de tête, somnolence, nausée, troubles cardiovasculaires, etc.) ou psychiques (troubles de l’humeur, de l’appétit, etc.).Il est plus ou moins prescrit en fonction des pays. En France selon l’agence du médicament (ANSM), il l’est relativement peu, dix fois moins que dans les pays scandinaves par exemple. Aux États-Unis près de 9% des 10-14 ans prenaient en 2012 un traitement contre le
trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), selon des estimations de chercheurs européens en 2017.Privilégier tout de même les interventions non médicamenteuses“Des modifications de l’environnement et des interventions non médicamenteuses doivent être envisagées en premier lieu, mais les médicaments peuvent jouer un rôle important”, ont écrit les auteurs de l’étude parue dans la revue The Lancet Psychiatry.Cette conclusion provient d’essais de divers traitements et de placebos sur 14.000 enfants et adolescents et 10.000 adultes, sur 12 semaines, et d’une revue d’études antérieures. “Tous les médicaments ont été plus efficaces qu’un placebo pour contrôler les symptômes de TDAH”, ont résumé les auteurs dans un communiqué de The Lancet.Mais “chez les enfants et adolescents, le méthylphénidate a été le seul médicament mieux toléré qu’un placebo, et chez l’adulte, seules les amphétamines l’étaient mieux qu’un placebo”, ont-ils ajouté.Besoin d’études sur les effets à long termeCoordonnée par un chercheur en psychiatrie de l’université d’Oxford, Andrea Cipriani, l’étude a été l’occasion de constater que la recherche sur les effets à plus long terme de ces traitements faisait cruellement défaut. Le Pr Cipriani a souligné “le besoin de financements pour la recherche” dans ce domaine.Le TDAH, diagnostic qui divise la communauté médicale, touche 5% des moins de 18 ans et 2,5% des adultes dans le monde, d’après des estimations publiées dans le British Journal of Psychiatry en 2009.Click Here: United Kingdom Rugby Jerseys