Une alimentation riche en protéines animales et en viande en particulier ne serait pas bonne pour la santé, selon une nouvelle étude finlandaise. Selon un suivi de 20 ans, les personnes qui privilégiaient les protéines d’origine animale au détriment de protéines d’origine végétale couraient un risque de décès plus élevé par rapport à ceux qui ont un régime alimentaire plus équilibré.
Manger plus de 200g de viande par semaine augmente les risques de mortalité de 23%.
Réalisée par l’Université de l’Est de la Finlande et publiée dans
The American Journal of Clinical Nutrition, l’étude a analysé les habitudes alimentaires près de 2 600 Finlandais dont l’âge moyen était de 51 ans (42-60 ans) au début des recherches entre (1984-1989). Les scientifiques ont étudié les associations entre consommation de protéines alimentaires, les sources de protéines et la mortalité des participants pendant plus de 20 ans en se basant sur les registres fournis par l’institut de sondage finlandais Statistics Finland. D’autres facteurs liés au mode de vie et aux habitudes alimentaires ont été largement contrôlés, notamment le fait que ceux qui consomment beaucoup de protéines d’origine végétale suivent un régime plus sain. Au cours de l’étude, 1225 décès ont été enregistrés.Les résultats indiquent que :
- Les personnes dont les principales sources de protéines étaient d’origine animale avaient 23% de risques de décès plus élevés par rapport à ceux dont le ratio de protéines d’origine animale et végétale était le plus équilibré.
- Une consommation élevée de viande, en particulier, semblait être associée à des effets indésirables : ceux qui suivaient un régime riche en viande, soit plus de 200 grammes par jour, couraient 23% plus de risques de décès au cours du suivi que ceux qui consommaient de la viande. moins de 100 grammes par jour.
- Un apport global élevé en protéines alimentaires était associé à un risque de décès plus élevé chez les personnes atteintes de diabète de type 2, d’une maladie cardiovasculaire ou de cancer.
Ces résultats soulignent la nécessité d’étudier les effets sur la santé de l’apport en protéines, en particulier chez les personnes souffrant d’une maladie chronique préexistante. “Cependant, ces résultats ne doivent pas être généralisés aux personnes âgées présentant un risque plus élevé de malnutrition et dont l’apport en protéines reste souvent inférieur au montant recommandé“, souligne Heli Virtanen, doctorante à l’Université de Finlande orientale.