Dans une longue interview accordée à Elle, paru en kiosque ce vendredi 27 novembre, Roselyne Bachelot a évoqué le sexisme dans le monde politique. Après 32 ans de combats nationaux, elle préfère en rire.
Dans le monde politique, les femmes doivent encore trouver leur place. Roselyne Bachelot reconnaît, pourtant, une “véritable évolution”. Dans les colonnes du magazine Elle, paru en kiosque ce vendredi 27 novembre, la ministre de la Culture s’est souvenue de ses premiers pas dans ce milieu très masculin. “En 1988, je suis entrée dans un Parlement où il y avait un 6% de femmes, je vous parle comme si on visitait la grotte de Lascaux”, a-t-elle ironisé. Avant de féliciter un véritable progrès : “Aujourd’hui, la parité est presque totale au Parlement, je m’y sens très à l’aise.” Même si une forme de sexisme sévit…
Roselyne Bachelot regrette “le syndrome de la photo de groupe”. Quand plusieurs personnalités politiques prennent la pose ensemble, les hommes “ne voient qu’eux” dans un premier temps. Puis ils prêtent attention à “la couleur de (ses) tailleurs” et de ses “Crocs”. “Je m’en suis d’abord beaucoup irritée, a-t-elle déclaré. Puis j’ai décidé que je devais consacrer mon énergie à autre chose.” Désormais, celle qui mène des combats nationaux depuis trente-deux ans préfère en rire qu’en pleurer. “J’en ai même fait un sujet d’amusement et d’études en collectant tous les articles qui m’étaient consacrés lors de la campagne pour les européennes de 2004 : ’inhabituellement vêtue de noir’, ’arborant un magnifique tailleur rose’, ’de vert pâle toute vêtue’“ s’est-elle moquée.
Un féminisme (presque) assumé
Si Roselyne Bachelot ne se revendique pas féministe, la ministre de la Culture ne manque jamais une occasion de mener son combat. “Mon féminisme est un féminisme classique de constat des inégalités et de combat”, a-t-elle assuré, toujours dans les colonnes du magazine. Elle le qualifie aussi bien “intellectuel” qu’“opérationnel”. “Le fait que, dans chaque groupe qui subit des attaques, de la barbarie, de la torture, du mépris, les femmes paient le prix double, c’est quelque chose contre lequel je me bats depuis toujours.” Toutefois, l’ancienne ministre de l’Écologie et du Développement durable de 2002 à 2004, dans les gouvernements Raffarin I et Raffarin II, temporise ses propos. Selon elle, “la lutte pour l’égalité doit rester au premier plan”.
Article réalisé avec l’agence 6 Médias
Crédits photos : Gwendoline Le Goff / Panoramic / Bestimage
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