Le Pr Arnaud Fontanet était l’invité de Jean-Jacques Bourdin, ce lundi 8 février, sur BFMTV. L’épidémiologiste, qui est aussi membre du Conseil scientifique, a alerté sur les semaines et mois à venir, qui s’annoncent “difficiles” selon lui.
La France n’en a pas encore terminé avec le virus. Après Karine Lacombe qui était venue faire le point sur l’évolution de l’épidémie fin janvier, Jean-Jacques Bourdin a reçu le Pr Arnaud Fontanet dans son émission matinale diffusée sur BFMTV. À l’instar de sa consoeur, l’épidémiologiste, membre éminent du Conseil scientifique, ne s’est lui non plus pas montré très optimiste quant à l’avenir. Ce dernier a en effet estimé que les semaines et mois à venir allaient être décisifs en raison de la propagation du variant anglais sur le territoire français : “Il y aura vraiment, autour de mars-avril, deux mois difficiles (…) Mars et avril, je pense, seront les mois sous tension”, a déclaré l’épidémiologiste. Le Pr Arnaud Fontanet espère que la situation sanitaire pourra s’améliorer à compter de cette période : “J’espère que dès mai, on commencera à voir l’effet du climat et des vaccins“, a-t-il déclaré face à Jean-Jacques Bourdin.
Face à Jean-Jacques Bourdin, le scientifique s’est en effet inquiété de la propagation du variant britannique dans le pays : “Il va se passer des choses dans les quatre à six semaines qui viennent. On va voir comment évolue le variant anglais. Prenons le scénario où il continue sa progression. À ce moment là, des mesures plus dures, qui seront un confinement ou quelque chose qui y ressemble, seront prises (…) Ce sera difficile néanmoins parce qu’à ce moment-là, 100% des souches seront devenues le variant anglais sur le territoire français. Quand on sortira du confinement, on sera devant un virus extrêmement transmissible”, a-t-il prévenu.
“Celui qui va vraiment dicter la marche à suivre, c’est le variant anglais”
La veille, le Pr Arnaud Fontanet alertait déjà, dans les colonnes du JDD, sur le variant anglais qui pourrait devenir majoritaire dans l’hexagone à compter de début mars. Au lendemain de cette interview, l’épidémiologiste s’est expliqué à l’antenne de BFMTV : “Il progresse de 50% par semaine. Si vous prenez le nombre de cas qu’on avait au 7-8 janvier et que vous rajoutez 50% par semaine, on tombe pile aux 14% qu’on avait le 27 janvier. Si on continue ainsi, on se rend compte que le variant anglais à la mi-février sera à 30-35% et autour du 1er mars, sera devenu majoritaire”, a observé l’épidémiologiste. “Donc mars sera bien difficile, si je vous comprends bien”, a commenté Jean-Jacques Bourdin, et de nuancer ses propos: “Si on continue sur la même trajectoire.”
Sur BFMTV, le membre du Conseil scientifique a fait savoir qu’il fallait être très attentif à la progression du variant britannique : “L’indicateur à suivre, c’est quelle est la progression du variant anglais (…) Celui qui va vraiment dicter la marche à suivre, c’est le variant anglais“, a-t-il affirmé, précisant que ce variant représentait actuellement 20% des contaminations dans le pays.
Crédits photos : Capture d’écran BFMTV
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