Lorsqu’un homme est atteint d’une maladie sexuellement transmissible (MST), il est d’usage de lui donner un traitement pour lui-même mais également pour son ou ses partenaires. Cette pratique bien rodée en France n’est pas unanimement utilisée dans d’autres pays, comme les Etats-Unis. Mais une étude de l’université de Tulane (Nouvelle-Orléans) pourrait changer la donne Outre-Atlantique.
L’équipe du Dr Patricia Kissinger a recruté 977 hommes infectés par une blennorragie ou une infection à Chlamydia. Répartis en trois groupes, ces patients qui rapportaient au total 1991 partenaires sexuels, devaient :
– Soit inciter leurs partenaires à se faire dépister et soigner ;
– Soit leur donner un prospectus expliquant les conséquences de cette MST ;
– Soit leur donner les doses uniques antibiotiques qui leur étaient donnés en plus de leur propre traitement.
Un mois à deux mois plus tard, 55,8 % des hommes du dernier groupe assuraient que leurs partenaires avaient bien pris les médicaments donnés, contre 45,6 % pour le second groupe et seulement 35 % pour le premier groupe. Un dernier chiffre largement insuffisant alors que l’infection non traitée peut conduire à des complications non négligeables (infections graves, stérilité…).
En conclusion, les auteurs recommandent ainsi la délivrance des antibiotiques en dose unique aux hommes infectés pour eux-mêmes mais également pour leurs partenaires.
Ces conclusions ne s’appliquent évidemment que pour les infections sexuellement transmissibles les plus courantes, répondant à de tels traitements. Pour les autres MST comme la syphilis ou le sida, la consultation d’un médecin reste bien évidemment indispensable.Source : Clin Infect Dis. 2005 Sep 1;41(5):623-9.
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