Dans la très grande partie des cas, une grossesse se déroule bien, mais il y a un risque d’un syndrome à surveiller de près : la
pré-éclampsie.A l’occasion de la journée mondiale contre la pré-éclampsie, qui se tient le 22 mai 2020, l’association Grossesse Santé contre la pré-éclampsie a réalisé une enquête auprès de 500 femmes concernées par cette complication de la grossesse.
Sommaire
- Le déroulé de l’enquête
- Un manque d’information
- Un suivi médical à surveiller
- Une prise en charge “frustrante”
- Une volonté de prévenir
Le déroulé de l’enquêtePour réaliser cette enquête, l’association Grossesse Santé contre la pré-éclampsie a élaboré son questionnaire en collaboration avec son conseil scientifique composés de gynécologues, néphrologue, cardiologue, pédiatres, sage-femme et psychologue. Ce sont 481 femmes ayant accouché depuis 2015 qui ont été sélectionnées, le volonté était de refléter les recommandations médicales les plus récentes (“en particulier celles de la Société Française d’Hypertension Artérielle de 2015” précise l’association.)Ces femmes ont eu des formes sévères et rares de pré-éclampsie (
syndrome HELLP,
hématome rétro-placentaire,
éclampsie,
insuffisance rénale…) et précoces : une sur cinq a été diagnostiquée avant leur 28 semaines d’aménorrhée, le risque était vital pour elles et leur bébé. Un manque d’informationCe que révèle l’enquête, c’est qu’en majorité les femmes ont manqué d’information au sujet de ce syndrome pendant leur grossesse. En effet, 60% d’entre-elles n’avaient pas entendu parler de la pré-éclampsie avant d’être touchées et 70% n’étaient pas informées sur les signes précurseurs de la pré-éclampsie.Sur les 89% des femmes qui ont eu des signes précurseurs, près de deux-tiers déclarent ne pas les avoir identifiés par manque d’information. Un suivi médical à surveillerMême lorsqu’elles consultent, les femmes restent mal informées : une femme sur deux a le souvenir d’avoir entendu parler des signes à surveiller et 30% d’entre-elles déclarent qu’on ne leur a pas parlé de cette complication, sans doute par peur de les effrayer.L’association Grossesse Santé contre la pré-éclampsie indique également : “ces mamans, qui sont selon les données épidémiologiques une population à risque non seulement de récidive mais aussi de complications cardiovasculaires à moyen et long terme, ne sont pas toutes informées de ces risques à venir : 71% ont entendu parler du risque de récidive de pré-éclampsie, 70% de l’importance du suivi médical après l’accouchement (tel le suivi, très simple,de leur tension artérielle), et seulement 31% du risque accru de maladies cardiovasculaires à long-terme“. Une prise en charge “frustrante” Le taux de satisfaction de la prise en charge de ces mères est relativement bas. 14,5% des femmes touchées par la pré-éclampsie étaient satisfaites avant leur diagnostic, et seulement 55% l’ont été pendant leur hospitalisation.52% déclarent également avoir eu le sentiment que le diagnostic avait été posé avec du retard. Une volonté de prévenirL’association Grossesse Santé contre la pré-éclampsie insiste sur la nécessité de surveiller les symptômes qui pourraient indiquer une potentielle pré-éclampsie :
- Si vous ou votre entourage vous voit très « gonflée », en particulier des bras, des mains, du visage (car on peut gonfler des jambes assez facilement en étant enceinte en cas de forte chaleur),
- Si vous prenez beaucoup de poids, et anormalement vite,
- Si vous avez comme des lumières ou des mouches devant les yeux,
- Si vous avez des maux de tête qui ne passent pas,
- Si vous avez de fortes douleurs dans le haut du ventre, dans le dos, comme « une barre », qui ne ressemblent pas à des contractions (dont l’intensité varie).
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