Des scientifiques anglais mettent actuellement au point une technique pour dépister le cancer du sein, en étudiant la réaction du système immunitaire du patient à partir d’un prélèvement sanguin. Le test pourrait être disponible en clinique d’ici quatre à cinq ans.
Des chercheurs développent un test sanguin permettant de déceler le cancer du sein 5 ans avant l'apparition des premiers symptômes.
Détecter un cancer du sein 5 ans avant l’arrivée des premiers symptômes. Tel est le projet ambitieux d’une équipe de chercheurs de l’université de Nottingham (Angleterre), qui développent un test sanguin permettant d’identifier la réponse immunitaire de l’organisme aux substances produites par les cellules tumorales.
Présentée à la
Conférence sur le cancer du CNRI de 2019 qui se tient du 3 au 5 novembre à Glasgow (Ecosse), leur recherche se base sur l’action d’antigènes de type protéique. Lorsqu’elles sont associées aux tumeurs, les protéines antigènes déclenchent la production d’anticorps contre ces cellules : c’est ce qu’on appelle les auto-anticorps.
Les scientifiques anglais ont réalisé un essai pilote sur 90 patientes atteintes de cancer du sein, à qui on a prélevé du sang au moment du diagnostic. Les échantillons ont ensuite été comparés à 90 autres prélèvements issus d’un groupe de témoin de personnes non concernées par le cancer du sein. Les chercheurs ont ensuite utilisé une technologie de dépistage (microréseau de protéines) qui leur a permis de déceler rapidement la présence d’auto-anticorps dans 40 cellules tumorales antigènes associées au cancer du sein, ainsi que dans 27 cellules tumorales antigènes qui n’étaient pas connues pour être liées à cette maladie.”Les résultats de notre étude ont montré que le cancer du sein induit des auto-anticorps contre des panels d’antigènes spécifiques associés aux tumeurs. Nous avons pu détecter le cancer avec une précision raisonnable en identifiant ces auto-anticorps dans le sang“, explique Daniyah Alfattani, qui a présenté l’étude lors de la conférence. Le test pourrait être disponible d’ici “4 à 5 ans”Dans l’élaboration de ce test sanguin, plusieurs types de cellules cancéreuses produisant des protéines antigènes ont été prises en compte pour tester les auto-anticorps. Plus le panel était grand, plus la précision du test s’améliorait : le cancer a par exemple été correctement identifié dans 35% des échantillons de sang des patientes du cancer du sein pour sept antigènes et dans 37% des cas lorsqu’il y avait neuf antigènes. “Ces résultats sont encourageants. Une fois que nous aurons amélioré la précision du test, il sera possible d’utiliser un simple test sanguin pour améliorer la détection précoce de la maladie“, affirme Daniyah Alfattani.Les scientifiques testent actuellement des échantillons de 800 patients pour un panel de neuf cellules antigènes, afin de déterminer si l’exactitude du test s’améliore avec un plus grand nombre de participants. Une fois que le programme de développement sera entièrement financé, le test pourrait être “disponible en clinique d’ici quatre à cinq ans“, estiment les chercheurs.
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