En France, environ 500 000 personnes, soit 0,8 % de la population française, présentent des séquelles d’accident vasculaire cérébral (AVC), soit près des deux tiers de victimes de cet accident qui arrive en tête des causes de mortalité chez les femmes et en 3ème position chez les hommes.
En France, environ 1,2 % de la population , soit 500 000 personnes, souffriraient de séquelles d'AVC, un chiffre revue à la hausse dans une étude française.
Ces résultats, issus d’une étude publiée dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH), revoient donc nettement à la hausse le nombre de victimes d’AVC avec séquelles estimé jusqu’alors à 306 000 sur la base des bénéficiaires de l’ALD n°1 fin 2008.Les auteurs ont pour cela exploité deux enquêtes qu’ils ont menées l’une auprès des personnes en situation de handicap vivant à domicile (enquête Handicap-Santé-Ménage), l’autre auprès des personnes en institutions (enquête Handicap-Santé-Institution). De là, ils ont estimé qu’1,2 % de la population française, soit 771 000 personnes, avait des antécédents d’
AVC, et que les deux tiers d’entre elles (soit 0,8 % des Français ou encore 500 000 personnes) présentaient des séquelles.Ils ont par ailleurs constaté de fortes disparités géographiques en matière de séquelles d’AVC, les DOM et le Nord étant jusqu’à deux fois plus touchés que les autres régions, et, à l’inverse, la région parisienne affichant une prévalence plus faible que la moyenne. Celle-ci augmente en outre fortement avec l’âge, passant de moins de 1 % chez les moins de 45 ans à 6,6 % et 9,5% chez les femmes et les hommes âgés de plus de 85 ans.Parmi les séquelles les plus fréquentes, les troubles de l’équilibre étaient présents dans la moitié des cas, suivis des troubles de la mémoire qui affectaient 42,1 % des patients. Plus du tiers ont rapporté une atteinte motrice d’un ou plusieurs membres, et un autre tiers des troubles du langage ou de l’articulation. Près d’un quart a rapporté des troubles visuels et 1 patient sur 5 des troubles sensitifs. Enfin, 16,5 % se sont plaints d’
incontinence urinaire (surtout les personnes de 75 ans et plus), et 13,3 % des troubles de la déglutition.Au niveau moteur, la moitié des victimes d’AVC avec séquelles ont du mal ou sont même dans l’impossibilité de parcourir 500 mètres à pied, une proportion qui atteint 69,6 % chez les plus de 75 ans, sans que l’avancée en âge soit l’unique cause (28,7 % des personnes du même âge mais sans antécédent d’AVC rapportent de telles difficultés). Au-delà de la marche, ces séquelles motrices ont des
répercussions sur les actes de la vie quotidienne chez près de la moitié des patients, pour qui se laver, s’habiller, manger ou boire, se coucher et se lever du lit/d’un siège, etc. devient difficile.Les auteurs de l’étude rappellent l’existence du Plan d’actions national accidents vasculaires cérébraux 2010-2014, et plus particulièrement sa demande de placer l’AVC comme priorité du projet régional de santé. De cette façon, ils espèrent améliorer la prévention, l’information et la prise en charge, ce qui devrait réduire la fréquence et la gravité des AVC et de leurs séquelles.Click Here: st kilda saints guernsey 2019