Le littoral de la Guyane Française est passé en phase épidémique du virus Zika, a annoncé lundi la préfecture, précisant que 45 cas étaient “biologiquement confirmés, et 160 suspectés dont quatre femmes enceintes“.
Le littoral de la Guyane Française est passé en phase épidémique du virus Zika.
Le nombre de cas hebdomadaire a tripléLes principaux foyers liés au virus Zika, transmis par le moustique Aedes, aussi responsable de la dengue et du chikungunya, sont “l’île de Cayenne, Kourou, l’Ouest“, Saint-Laurent du Maroni et Mana, a expliqué le préfet Martin Jaeger, lors d’une conférence de presse à la préfecture de Cayenne. Le nombre hebdomadaire de cas confirmés a plus que triplé, passant de 4 à 15. Les communes dans lesquelles des cas biologiquement confirmés de Zika autochtones ont été enregistrés sont Rémire Montjoly, Matoury, Kourou, Sinnamary, Mana et Saint-Laurent. Aucune complication liée au Zika n’a été identifiée à ce jour.La décision de passer en phase épidémique, dans ce département français d’Amazonie qui compte plus de 244.000 habitants, a été prise sur proposition du comité de gestion des maladies épidémiques, réuni par l’Agence régionale de santé (ARS) vendredi. “Les chiffres sont certainement très sous évalués car 80% des patients ne présentent aucun symptôme, donc on peut avoir une circulation silencieuse“, s’est inquiété Christian Meurin, directeur de l’ARS. La saison des pluies en cours favorise la prolifération des moustiques, et la période de carnaval multiplie les risques de contagion.“Il n’y a pas de catastrophisme à avoir, mais avec l’expérience de ce genre d’épidémie, on sait que ça démarre lentement puis ça part de manière exponentielle“. Il faut que “les gens comprennent que les gestes simples sont importants“, a affirmé le préfet.Priorité : se protéger des moustiquesPour se protéger, les personnes sont invitées à porter des vêtements longs, dormir sous une moustiquaire, utiliser des insecticides, nettoyer dans leur domicile et jardin les zones où peuvent proliférer les moustiques. Un “traitement anti-larvaire mécanique“ a été mené “sur plus de 800 maisons, un traitement péri auxiliaire, dans 200 maisons. Une stratégie de ciblage géographique des malades est menée sur les quartiers dans lesquels flambent les cas“, a exposé Sandrine Chantilly, directrice du service démoustication à la collectivité territoriale de Guyane. Gare au risque de malformation cérébrale du nouveau-néLe virus Zika inquiète car certaines grossesses peuvent déboucher sur une malformation cérébrale du nouveau-né en cas de contamination de la maman pendant la grossesse. Pour mettre en place le “protocole de suivi adapté des grossesses“ en zone épidémique de Zika, annoncé fin décembre par le ministère de la Santé, “une réunion de consensus entre obstétriciens“ a été organisée, “car des mesures vont être évaluées, étudiées et d’abord en préventif“, selon Christian Meurin.Dans les zones rurales, le suivi médical est compliqué. L’accès à un service hospitalier demande “en moyenne au moins trois heures“ pour 21% de la population guyanaise, selon un rapport de 2014. Et “10 à 15% des grossesses ne font l’objet d’aucun suivi“, selon le directeur de l’ARS.Dans les déserts médicaux de Guyane, appelé les “écarts“, “des évacuations sanitaires“ vers le littoral guyanais seront programmées “en cas de suspicion“ de contamination d’une femme enceinte, a affirmé Christian Meurin. Le premier cas de virus en Guyane a été confirmé par l’ARS le 17 décembre. Le patient revenait sur Suriname voisin.Les deux premiers cas de virus autochtone ont été confirmé le 21 décembre.Le dernier point épidémiologique de la cellule interrégionale d’épidémiologie des Antilles et de la Guyane (CIRE), du 21 janvier, fait état d’une “situation épidémique en Martinique et en Guyane (secteur littoral) et d’une émergence des premiers cas en Guadeloupe et à Saint-Martin“.AFP/RelaxnewsSource : Emergence du virus Zika aux Antilles Guyane Situation épidémiologique – Janvier 2016 – préfecture de guyane (
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