La télémédecine qui se développe depuis maintenant 6 mois, a timidement débuté.
Remboursée par la Sécurité sociale depuis le 15 septembre 2018, elle connaît désormais un déploiement progressif qui tend à s’accélérer.
La télémédecine est une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication. Moins sûre ? Peut-être… mais une solution “bien pratique” qui en a séduit plus d’un. La Caisse d’Assurance Maladie a fait le point dans un communiqué de presse du 26 mars 2019.Près de 8000 actes remboursésLe nombre d’actes de téléconsultation pris en charge par l’Assurance Maladie s’est vu augmenté ces derniers mois. En 2018, l’Assurance Maladie comptabilisent en moyenne 200 actes par semaine. En 2019, la donne change avec une moyenne de 700 actes hebdomadaires ! Mi-mars, la Sécurité sociale a enregistré un nombre total de 7939 actes pris en charge, six mois après le lancement de la télémédecine.D’après une récente étude1, près de 3 médecins sur 4 estiment que la télémédecine fera partie de leur quotidien en 2030, soit dans une dizaine d’années à peine.Pourquoi cette montée soudaine ?Trois facteurs expliquent cette explosion croissante :
- La prise en charge par l’Assurance maladie de ces actes depuis le 15 septembre 2018 : les médecins peuvent désormais facturer à l’assurance maladie les téléconsultations et des télé expertises réalisées selon les modalités définies conjointement entre l’Assurance Maladie et les syndicats représentatifs des médecins ;
- Cette explosion croissante s’explique aussi par l’optimisation des solutions techniques permettant de faciliter la programmation des téléconsultations et de sécuriser les échanges de données médicales ;
- Enfin comme tout activité, cette pratique nouvelle est adoptée progressivement par le public qui commence tout juste à la côtoyer grâce à des sites comme QARE, doctolib ou e-santé.
Qui pratique le plus la télémédecine ?Parmi les professionnels qui facturent le plus d’actes de télémédecine, on retrouve :→ Les médecins généralistes : 40,2 %→ Les médecins spécialistes : 32,2 %→ Les centres de santé : 19,9 %→ Les établissements de santé (consultations externes) : 7,7 %Le développement de la télémédecine à d’autres secteursBientôt la “télé-pharmacie” !Il sera bientôt possible de compter sur la “télépharmacie” grâce à la signature de l’avenant 15 de la convention médicale, le 6 décembre 2018. Cette dernière va permettre aux pharmaciens de s’appuyer sur le réseau officinal et la proximité d’accès qu’il offre à la population. En outre, l’avenant 2 à l’accord national des centres de santé (qui vient d’être signé le 5 mars) leur donnent accès aux mêmes aides financières à l’équipement que celles dont bénéficient les médecins libéraux.Et la “télé-infirmerie” !Un accord en cours de finalisation prévoit les mêmes mesures pour les infirmiers libéraux. Il valorise leur intervention auprès d’un malade pour l’accompagner dans la réalisation d’une téléconsultation avec un médecin.La téléconsultation pour les urgences : Et pourquoi pas ?Des dispositions afin de permettre à un patient sans médecin traitant ou en cas d’indisponibilité de celui-ci ou encore d’urgence médicale d’avoir recours à la télémédecine, se mettent en place progressivement.Le développement de centres de télémédecineLes premières organisations territoriales de médecins (notamment sous la forme de maisons et centres de santé, équipes de soins primaires et communautés professionnelles territoriales de santé) organisées pour effectuer des actes de télémédecine, en dehors du parcours de soins, sont en cours de référencement. Trois sont déjà recensées dans l’Aube, l’Isère et La Manche.Click Here: Geelong Cats Guernsey