L’Organisation mondiale de la santé vient de proposer toute une série de mesures pour lutter contre l’obésité. Tous les États membres se sont engagés à appliquerces recommandations.
L'OMS veut s'attaquer à l'obésité.
L’objectif est clair : stopper la progression de l’obésité dans le monde d’ici à 2020. L’Organisation mondiale de la santé tenait la semaine dernière son assemblée générale. Tous ses États membres ont adopté la résolution de l’OMS.Les mesures avancées sont très ciblées : réduire de 30 % l’apport moyen en sel dans l’alimentation, augmenter l’activité physique de 10 %, éliminer les acides gras industriels dans les aliments, promouvoir l’étiquetage nutritionnel des aliments préemballés ou encore réduire la taille des portions. Le plan d’action recommande aussi aux États d’augmenter “l’accessibilité financière et la consommation de fruits et légumes“.Ce plan d’action a été mis en place afin de lutter contre les maladies “non transmissibles“, comme les
maladies cardio-vasculaires, les
cancers, les
maladies respiratoires chroniques et le
diabète. L’OMS souhaite ainsi s’attaquer aux facteurs de risque de ces maladies, parmi lesquels l’
obésité.“Le coût de l’inaction dépasse de loin le coût des mesures“, souligne le plan d’action de l’OMS, qui explique que le surpoids et l’obésité sont le cinquième facteur de risque de décès au niveau mondial et qu’au moins 2,8 millions d’adultes en meurent chaque année.“La lutte contre l’obésité est une priorité, un des facteurs les plus importants pour lutter contre les maladies non transmissibles“, a déclaré le directeur du département Nutrition pour la santé et le développement de l’OMS, Francesco Branca. Mais la lutte contre l’obésité en est à ses débuts, et les premiers résultats positifs enregistrés en Grande-Bretagne, en France ou à Singapour montrant que seule une combinaison d’actions permet de lutter efficacement contre l’obésité, alors qu’à l’échelle mondiale, le nombre de cas d’obésité a doublé entre 1980 et 2008.Taxes ou pas taxesL’organisation basée à Genève a aussi insisté sur la possibilité d’instaurer des “taxes“ afin de détourner les consommateurs d’aliments moins bons pour la santé, et l’importance d’œuvrer pour que les publicités vantant ces produits soient absentes des lieux où il y a des enfants, comme les écoles.Les géants de l’industrie alimentaire ont aussi approuvé en grande partie le plan de l’OMS. “Nous mettons déjà en œuvre depuis 2004 les actions recommandées dans le plan concernant la reformulation (des recettes des produits), l’éducation nutritionnelle et les restrictions globales sur la publicité de produits pour les enfants trop gras, sucrés ou salés“, a indiqué à l’AFP Jane Reid, de l’Alliance Internationale des Produits Alimentaires et des Boissons. Mais cette organisation, qui représente 11 des plus grosses entreprises dans le secteur, tout comme l’organisation Food Drink Europe qui représente les plus grands de l’industrie alimentaire au niveau européen, rejettent largement l’idée d’une taxe sur certains aliments.Violaine Badie avec AFPClick Here: Golf special