Les femmes qui prennent des boissons sucrées aux édulcorants pendant leur grossesse pourraient avoir deux fois plus de risques d’avoir des enfants en surpoids à l’âge de 1 an. Ces résultats d’une étude canadienne ne permet cependant pas d’établir un lien de cause à effet.
La consommation par les mères d'édulcorants pendant la grossesse peut influencer l'indice de masse corporelle du bébé.
Un risque doublé de surpoids à un anPlus de 3.000 mères (âge moyen 32,4 ans) ont fourni des données sur leurs habitudes alimentaires via des questionnaires standardisés, qui ont ensuite été analysées par les chercheurs. L’indice de masse corporelle, calculé en fonction de la taille et du poids, a été mesuré sur leurs enfants à l’âge de 1 an (5,1% étaient en surpoids). Près de 30% des femmes de l’échantillon ont indiqué avoir pris des boissons sucrées avec des
édulcorants quand elles étaient enceintes, mais l’étude n’identifie pas les édulcorants utilisés. Les chercheurs ont aussi examiné d’autres facteurs pouvant influencer le poids de l’enfant : son sexe, le poids de la mère, ou encore l’allaitement.Résultats :
- La consommation quotidienne d’édulcorants double le risque de surpoids de l’enfant à 1 an, par rapport aux mères qui n’en consommait jamais.
- Il n’y avait aucun lien entre l’
IMC de l’enfant et les mères qui ont rapporté avoir pris des boissons sucrées au vrai sucre pendant leur grossesse.
Un lien de causalité qui reste à établir”A notre connaissance, nous apportons la première preuve humaine que la consommation par les mères d’édulcorants pendant la grossesse peut influencer l’indice de masse corporelle. Compte-tenu de l’épidémie actuelle d’obésité infantile et la consommation généralisée d’édulcorants artificiels, d’autres recherches sont nécessaires pour reproduire nos résultats dans d’autres cohortes, évaluer les effets de chaque édulcorant et les effets sur le long terme, et étudier les mécanismes biologiques sous-jacents“, concluent les auteurs de l’université de Manitoba au Canada.Néanmoins, cette recherche, publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Pediatrics, est basée sur des données fournies par les femmes elles-mêmes, ce qui empêche d’établir un lien de cause à effet mais encourage à prolonger les recherches, selon les auteurs de l’étude.Des mécanismes biologiques à éluciderDes études ont déjà été menées sur des animaux. Certaines ont conclu que les édulcorants pouvaient avoir encouragé l’appétit et conduit à un gain de poids, ou bien avoir interféré avec une importante bactérie intestinale et augmenté le risque de problèmes cardiaques.
Pour autant les données de ces études se contredisent, notent dans un éditorial accompagnant l’étude les chercheurs Mark Pereira, de l’université du Minnesota et Matthew W. Gillman, de l’école de médecinde de Harvard. Ils qualifient ces dernières découvertes de “fascinantes” mais “préliminaires” car ne reposant que sur des questionnaires, qui peuvent contenir des erreurs.Click Here: camiseta seleccion argentina