Les résultats d’une étude réalisée par l’association Générations Futures montrent que la majorité des salades cultivées en France contiennent des pesticides. Dans certains cas, il s’agit de pesticides considérés comme perturbateurs endocriniens et interdits dans notre pays. Certains échantillons contiennent jusqu’à 5 pesticides interdits.
Générations Futures demande l’application des décisions prises dans le cadre du Règlement européen de 2009 interdisant la mise sur le marché des pesticides PE.
Il s’agit du 5ème volet des enquêtes EXPERT (Exposition aux Pesticides PERTurbateurs endocriniens) conduites par l’association Générations Futures. En préambule, l’association rappelle que les salades sont soumises à un suivi spécifique sur la présence potentielle de certaines substances chimiques car il s’agit des légumes dans lesquelles on retrouve le plus de résidus de
pesticides.Une présence décrite par le passéLa présence de résidus de pesticides dans les salades ne date pas d’aujourd’hui. Ainsi, le plan de surveillance de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) publié en 2013 rapportait la présence de résidus de pesticides dans près de 58 % des échantillons de salades testées. Par ailleurs, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) retrouvait dans 36 % des laitues des pesticides et parfois même entre 2 et 13 pesticides différents dans un même échantillon !Partant de ces constats, et du fait que “plusieurs des résidus fréquemment trouvés par l’EFSA dans les laitues sont soupçonnés d’être des
perturbateurs endocriniens “, l’association Générations Futures a conduit cette étude pour en savoir plus sur la présence des pesticides dans les salades vendues en France.Des pesticides interdits retrouvés dans plus de 16 % de nos saladesEXPERT 5 s’est donc intéressé à l’analyse des laitues et autres salades vendues en France. Pour ce faire, 31 échantillons de salade ont été achetés dans des supermarchés dans l’Oise et dans la Somme entre le 28 mai et le 21 juillet 2015. Parmi ces échantillons, 1 provenait d’Espagne, 1 d’Italie et 29 de France. Les échantillons ont ensuite été analysés par le laboratoire Primoris, basé en Belgique et agréé par la Direction générale de l’alimentation française.Les résultats de ces analyses montrent que :- Les salades contiennent en moyenne 4 résidus de pesticides chacune dont 2 résidus de pesticides perturbateurs endocriniens (PE).- 80,6 des échantillons contiennent au moins un pesticide.- 67,74 % des salades contiennent au moins un pesticide PE.- Parmi les 10 matières actives les plus fréquemment retrouvées, 7 sont suspectées d’être des PE.- Fait important, 16,13 % des salades (soit 5 échantillons) contiennent une ou plusieurs substances actives interdites.Une alerte pour prendre des mesures immédiatesL’association Générations Futures rappelle enfin que 5 Kg de salade ont été consommés en moyenne par ménage en France en 2012 et que la consommation de salades est recommandée par les instances sanitaires, notamment pour les femmes enceintes et pour les enfants. Or, c’est précisément dans ces populations que les PE sont les plus dangereux.Au vu de ces résultats, l’Association alerte “nos dirigeants sur la nécessité de prendre des mesures immédiates et fortes pour réduire l’exposition des populations aux pesticides et particulièrement ceux suspectés d’être des perturbateurs endocriniens“. Pour l’association, cette présence de pesticides dans nos salades est “inacceptable“. Enfin, elle demande l’application des décisions prises dans le cadre du Règlement européen de 2009 interdisant la mise sur le marché des pesticides PE.Dr Jesus CardenasSource : Rapport de Générations futures. Enquête EXPERT 5 : Des pesticides interdits ou suspectés d’être Perturbateurs Endocriniens (PE) dans les salades(
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