En Papouasie-Nouvelle-Guinée, une clinique a traité plus de 500 hommes présentant de graves effets secondaires dus à des injections d’huiles végétales ou de cuisson afin d’augmenter la taille de leur pénis. Des médecins tirent la sonnette d’alarme face à cette pratique illégale de certains professionnels de santé aux fins .
Sommaire
- Des injections à base d’huile de coco ou encore d’huile de cuisson
- Un nombre de cas indéterminé
- Des effets secondaires graves et parfois irréversibles
- Pénoplastie : quête de virilité et amélioration des performances sexuelles
- Un nouveau business des professionnels de santé
L’inquiétude grimpe face à l’émergence d’une technique “maison” dangereuse destinée à agrandir son pénis. Parce qu’ils n’ont pas les moyens d’investir dans la
pénoplastie (chirurgie d’agrandissement du pénis), des centaines de Papouasiens s’injectent de l’huile végétale dans le pénis. Une technique qu’ils jugent plus rapide, plus efficace et moins onéreuse qu’une chirurgie lourde mais qui inquiète les médecins du pays compte tenu des risques dramatiques encourus.Des injections à base d’huile de coco ou encore d’huile de cuissonChacun sa recette pour agrandir “sa quéquette” : huile de coco,
huile de cuisson végétale, mais aussi silicone, ou encore huile/crème pour bébé. C’est selon les goûts !Les médecins de Papouasie-Nouvelle-Guinée, quant à eux, ne plaisantent pas face à cette nouvelle méthode. Ils parlent même d’un “problème national”. Un médecin de l’Hôpital général de Port Moresby a déclaré dans The Guardian qu’au cours des deux dernières années, sa clinique avait traité au moins 500 hommes souffrant de déformations péniennes et de dysfonctionnements érectiles à la suite de ces injections.
Pour aller plus loin : lire notre notre article complet sur la pénoplastieUn nombre de cas indéterminéLa situation concernerait le pays tout entier avec 500 cas traités pour des effets secondaires. Toutefois, le nombre d’hommes ayant reçu ce type d’intervention pourrait être bien plus grand. Akule Danlop, chirurgienne à l’Hôpital de Port Moresby a déclaré au média anglais avoir “ vu cinq nouveaux cas chaque semaine au cours des deux dernières années et ce sont uniquement ceux qui se sont fait soigner. Nous ne savons pas combien il y en a.” ajoute-t-elle.
Pour aller plus loin : “courbure de la verge, toute les solutions”Des effets secondaires graves et parfois irréversiblesSi
l’huile de coco est un antiseptique puissant très prisé par les accros aux cosmétiques naturels, il n’est pas recommandé de s’en faire des injections ! Akule Danlop rapporte que la plupart des patients présentent
des ulcères à savoir des ruptures de la peau ou de la muqueuse provoqués par un processus infectieux et inflammatoire. Ces hommes ont désormais “des masses anormales et grumeleuses qui se développent sur le pénis et parfois au scrotum”. La spécialiste ajoute : “Certains d’entre-eux ont du mal à uriner parce que le prépuce est tellement enflé qu’il ne peut pas se contracter.” Parfois complexés depuis toujours, ces hommes ne pensaient pas regretter un jour ce triplement de volume ! Pas de quoi “papouaser” donc. Le chirurgien a dû opérer près de 90 hommes et ces chirurgies réparatrices ont parfois occasionné des séquelles définitives. “La plupart regrettent ce qu’ils ont fait”, a déclaré la praticienne.
A lire aussi : Taille du pénis, parole d’internautesPénoplastie : quête de virilité et amélioration des performances sexuellesAkule Danlop est un la seule chirurgienne du pays à effectuer des interventions pour agrandir le pénis. Elle explique qu’il faut remplir un grand nombre de conditions pour bénéficier d’une telle intervention. Elle observe qu’il y a pourtant une forte demande. Elle observe que la demande provient souvent d’hommes entre 18 et 40 ans, de tous milieux sociaux confondus. “Il y a des gars qui occupent des emplois respectables, comme des avocats”. Selon ce médecin : “ils veulent augmenter la longueur et la circonférence de leur pénis pour améliorer leurs expériences sexuelles avec leur partenaire.”
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Un nouveau business des professionnels de santéPlus inquiétant encore, ces pratiques sont proposées par des professionnels de santé de façon clandestine et moyennant rémunération. Glen Mola, professeur de santé reproductive, d’obstétrique et de gynécologie à l’Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée a expliqué que ce sont principalement des infirmiers de sexe masculin. “Cela n’a rien à voir avec leur travail habituel. Ils se mettent de l’argent de côté.”. Des méthodes qui ont donc au moins le mérite d’agrandir la bourse de certains.
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