Le centième prix Nobel de la paix a été décerné à une personnalité africaine pour la deuxième année consécutive. Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, 43 ans, a été choisi par le jury de l’Institution norvégienne vendredi 11 octobre. Un prix pour le récompenser de son offre de paix à l’Erythrée, acceptée par le président érythréen et concrétisée en septembre 2018. La présidente du Nobel de la paix a salué le rôle de médiateur régional d’Abiy Ahmed. Sur le plan interne, l’Institution d’Oslo a aussi souligné des avancées mais elle a rappelé que beaucoup reste à faire. Quoiqu’il en soit, dans les rues d’Addis-Abeba, la capitale, les habitants sont fiers. “En tant qu’Ethiopien, c’est comme si j’avais aussi gagné, pas seulement lui”, réagit un homme, particulièrement ému, rencontré dans la rue commerçante du quartier de Kazanchis.”Il essaie de prêcher l’unité”Pourtant le pays est “au bord de l’effondrement”, martèle le journaliste et activiste Abel Wabella qui rappelle que l’Ethiopie est minée par des conflits communautaires. Mais une habitante, à l’élégant foulard bleu, défend le Premier ministre, qui selon elle fait ce qu’il peut. “Du point de vue de la promotion de la paix, il fait de gros efforts en direction de ceux qui se battent entre eux parce qu’ils ne parlent pas la même langue ou n’ont pas les mêmes idées politiques. Il essaie de prêcher l’unité”, affirme-t-elle.
Un prix mérité, donc, d’abord par son action internationale. Le principal intéressé, lui, a brièvement réagi : “J’étais aux anges, je suis très humble. Ce prix est celui de l’Afrique et de l’Ethiopie”, a-t-il déclaré. Abiy Ahmed n’a pas fait d’autre déclaration. Sa porte-parole, Billene Seyoum, a toutefois donné un détail : “Le Premier ministre soudanais est en visite officielle en ce moment. Il était avec son homologue éthiopien au moment de l’annonce.” Une manière, peut-être, de souligner qu’il était au travail et que ce prix ne va rien changer de ce point de vue.Click Here: cheap INTERNATIONAL jersey