Dans une interview à Télérama, Gérard Depardieu déclare ne plus aimer le Festival de Cannes, devenu selon lui trop bling-bling.
Pour Gérard Depardieu, il y aurait un avant et un après Cannes. Il élabore une véritable théorie de l’âge d’or. Selon l’acteur, qui se confie dans un entretien à Télérama: c’était mieux avant. D’après lui, à son époque, tout était plus drôle, plus simple et aussi moins “médiocre” qu’aujourd’hui. Il faut dire que le franco-russe (depuis peu) a de la bouteille en ce qui concerne la Croisette. “Avant d’être acteur, le Festival de Cannes, je l’ai d’abord connu comme plagiste. De la plage, je trouvais ça magnifique. Et le soir j’entrais dans les fêtes comme si j’en sortais, avec un aplomb incroyable. Personne ne m’a jamais empêché. Je suis toujours entré. Devenu acteur, je me suis beaucoup amusé avec les cinéastes italiens venus à Cannes. Les Ferreri, Bertolucci, Scola, Pasolini, Comencini… Grâce à eux, il y avait quasiment un scandale à chaque festival.”
Mais pour Gérard Depardieu, à en croire la description qu’il en fait, maintenant Cannes est devenu un véritable cauchemar: “Ce n’était pas une époque médiocre comme aujourd’hui, une époque dont on ne parlera même plus dans cent ans. C’était avant le triomphe et l’omniprésence de la télé à Cannes, des yachts, des fausses fêtes, des mauvaises drogues et du règne de joailliers sponsors au bout du rouleau. Je suis fatigué de tant de bêtise…”
Surprenantes déclarations lorsque l’on sait qu’il est à l’affiche avec Isabelle Huppert du dernier film de Guillaume Nicloux, The Valley of Love, présenté en compétition pour cette 68e édition du Festival de Cannes. Tous deux jouent le rôle de parents divorcés depuis longtemps, qui se retrouvent après le suicide de leur fils.
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