Le philosophe Alain Finkielkraut a été élu à l’Académie Française le 10 avril. Une élection « dans un fauteuil » pour un homme engagé.
À 64 ans, le philosophe, écrivain et essayiste français Alain Finkielkraut a été élu à l’Académie française par 16 voix sur 28 au fauteuil de Félicien Marceau, décédé le 7 mars 2012.
Officier de la Légion d’honneur, Finkielkraut a publié de nombreux ouvrages sur la littérature, l’amour, la modernité, l’éducation, la religion ou l’identité nationale et l’immigration, notamment dans son dernier livre L’identité malheureuse (Stock), suscitant quelques polémiques.
L’homme, proche de l’écrivain Milan Kundera, s’est également érigé contre Internet qu’il considère comme « la poubelle de toutes les informations » permettant à toute rumeur de se répandre à grande vitesse. Ce grand défenseur de la laïcité, engagé en faveur d’Israël, est désormais assis au fauteuil 21 de l’institution du quai de Conti où il va pouvoir veiller sur la langue française et débattre avec les Immortels, même si tous n’étaient pas favorables à son entrée.
Soutenue semble-t-il par Pierre Nora, Michel Déon, Max Gallo, Hélène Carrère d’Encausse et Jean d’Ormesson (Selon le Figaro, ce dernier aurait menacé ses confrères : « Si Finkielkraut n’est pas élu jeudi, je ne mettrai plus les pieds à l’Académie. »), la candidature du philosophe avait provoqué de légers remous au sein de cette institution vieille de 379 ans.
La prochaine étape devrait détendre le jeune immortel : endosser l’habit vert et porter l’épée (la tenue des Académiciens) pour la photo officielle.