Ce dimanche 15 avril, Edwy Plenel va interviewer le président Emmanuel Macron aux côtés de Jean-Jacques Bourdin. L’occasion de s’intéresser au cofondateur de Médiapart. Très discret sur sa vie privée, il a été ému aux larmes par la tendre déclaration d’amour de sa femme, Nicole Lapierre.
Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir Edwy Plenel les larmes aux yeux. Invité de Thé ou café sur France 2 le 20 mars 2016, le journaliste et cofondateur de Médiapart s’est montré bouleversé face au témoignage de son épouse, l’anthropologue et sociologue Nicole Lapierre. Celle qui partage sa vie depuis leur rencontre au début des années 70, quand ils militaient tous deux à la Ligue communiste révolutionnaire, a exceptionnellement accepté de parler de son mari et père de sa fille Eve, 36 ans.
“Ce qui m’a séduite, c’est son enthousiasme, son énergie, sa passion“, racontait notamment la femme de 70 ans. Quelques mots qui ont troublé celui qui interviewera Emmanuel Macron ce dimanche 15 avril aux côtés de Jean-Jacques Bourdin. Face à Catherine Ceylac, le journaliste a tenté en vain de retenir ses larmes révélant : “Ce que Nicole ne supporte pas, c’est que je laisse passer mes émotions en public“. Et d’assurer avec émotion : “Qu’est-ce que je peux dire ? C’est la femme de vie…“. (Une séquence que vous pouvez retrouver ici)
Fille d’un Juif immigré ayant survécu aux persécutions, Nicole Lapierre n’a rien à envier à son célèbre mari. Elle est en effet l’auteure de nombreux livres dont Pensons ailleurs, Changer de nom ou encore Sauve qui peut la vie, qui a reçu le prix Médicis essai en 2015.
Celle qui a 5 ans de plus que son mari se souvient avoir “eu une enfance heureuse grâce à l’amour de mes parents, et notamment grâce à l’amour absolu de mon père. Ils voulaient le meilleur pour leurs deux filles, ce qui passait en priorité par l’école, les voyages et la culture“. En revanche, “beaucoup moins par l’expression des émotions“, regrettait-elle dans les colonnes du JDD en 2015.
Inquiète de la situation actuelle en France, elle déplore qu’on “assiste à la montée du FN, du racisme, de la xénophobie avec bien peu d’espoir politique. Je suis toujours attentive à la petite échappée, mais je cherche encore par où pourrait revenir une étincelle d’enthousiasme“, confiait-elle.
Et d’expliquer : “Je pense que les immigrés sont les héros discrets des temps modernes. (…) Il faut un courage immense pour partir loin de chez soi, quitter sa famille, sa langue, sa terre afin de se trouver un nouvel avenir. Les migrants sont prêts à affronter les difficultés les plus redoutables. Il est important de changer de regard sur eux“.
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