De Blanche-Neige à Vaïana… celle que l’on qualifie souvent (parfois par erreur) de “princesses Disney” ont bien changé ! Retour sur l’évolution des héroïnes Disney à travers le temps…
1. Blanche-Neige (1937)
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Blanche-Neige et les sept nains reste comme LE chef-d’œuvre de Disney. On est en 1937 et du point de vue de la représentation, en résonance avec son temps, Blanche-Neige incarne la jeune-femme vulnérable, qui prend plaisir dans les tâches ménagères et attend qu’un prince charmant vienne la sauver… Le dessin est quant à lui d’une élégance remarquable et le travail sur les couleurs est sublime.
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© Walt Disney Pictures
De “Siffler en travaillant” et “Un jour mon prince viendra” à “Libérée, délivrée” et “How far I’ll go” (littéralement “Jusqu’où j’irai”), les héroïnes Disney ont parcouru un sacré bout de chemin.
Des princesses de l’ère classique, promptes à s’affranchir des tâches ménagères et à subir moult humiliations en attendant sagement le prince charmant, il ne reste plus grand chose.
Dès l’aube des années 90, les héroïnes Disney ont gagné en indocilité, s’opposant à l’ordre établi et s’affranchissant des carcans imposés par leur condition féminine. Elles ont gagné en personnalité, en débrouillardise, en volonté et en indépendance. Elles se sont diversifiées, aussi, et les codes de représentation se sont progressivement éloignés de la jeune femme blanche, aux cheveux lisses et aux yeux plus gros que sa taille de guêpe.
On se souvient qu’en 1938, soit un an après la sortie de Blanche-Neige, les studios Disney refusaient abruptement les candidatures des jeunes femmes qui souhaitaient rejoindre le navire en tant qu’animatrices, ces tâches étant réservées aux “jeunes hommes”. Aujourd’hui, les femmes – bien que toujours minoritaires – ont pris part à l’aventure Disney, et ont certainement joué un rôle décisif dans l’évolution des héroïnes au cours de l’histoire du studio.
80 ans après, les princesses et héroïnes Disney n’ont plus besoin d’un prince charmant pour venir les délivrer ou les secourir. Elles prennent dorénavant leur destin – et leur dessin ! – en main.