Jacqueline Habert, la mère du premier mari de Claude Chirac – disparu seulement quelques mois après leur mariage – a joué un rôle important dans la vie de la famille. Même après la mort de son fils, elle est restée spécialement proche de sa belle-fille. A tel point qu’elle est devenue une troisième grand-mère pour Martin Rey-Chirac.
L’histoire des Chirac, c’est celle d’une multitude de familles. Mais aussi de douloureuses épreuves que Claude, Bernadette et Jacques ont traversé ensemble. L’une des premières restera la mort prématurée de Philippe Habert en avril 1993. Sept mois après son mariage avec Claude Chirac, il était retrouvé sans vie dans leur appartement parisien, après un apparent suicide selon l’expertise médico-légale. Une thèse que réfutera sa mère plus tard. Sa mère d’ailleurs, Jacqueline Habert, est restée proche du clan bien après sa disparition. Unis dans la tragédie, les Chirac et la belle-mère de Claude ont continué à se voir durant de longues années. Dans le livre Claude Chirac, la fille de l’ombre de Laurent Léger, on apprend que Jacqueline Habert était même invitée à la garden party de l’Elysée tous les 14 juillet.
En août, la mère du premier mari de Claude Chirac se rendait aussi parfois au Fort de Brégançon. Elle était “informée des progrès dans la vie de Martin, le fils que Claude a eu avec le judoka Thierry Rey. Un peu comme si elle en était la grand-mère. Malgré les années qui ont suivi la mort de son fils, elle reste animée d’une énergie qui ne faiblit pas”, écrit Laurent Léger dans son ouvrage. Un rôle sur-mesure pour Jacqueline Habert. Après la mort de son fils, politique et directeur des études au Figaro, elle avait d’ailleurs pu compter sur le soutien de sa deuxième famille. Et notamment sur la présence de Bernadette Chirac, qui lui avait offert tout son réconfort jusqu’à l’aider à créer le prix politique qui porte aujourd’hui son nom. Une famille qui fait bloc, malgré les différends.
Un mariage rapide
L’histoire entre Claude Chirac et Philippe Habert a commencé en 1992. Entre eux, tout est allé très vite. Seulement quelques mois après leur rencontre, les deux amoureux ont décidé de passer à l’étape supérieure. Agée de 28 ans, elle s’est mariée avec cet homme de six ans son aîné à la mairie du 4e arrondissement de Paris, le 12 septembre. “Ils se sont mariés rapidement, presque trop rapidement. Ils n’ont pas eu le temps de bien se connaître”, reconnaissait d’ailleurs Jacqueline Habert dans Bernadette Chirac, les secrets d’une conquête d’Erwan L’Eléouet. Et les tensions sont apparues presque plus rapidement encore. Ils n’habitaient pas ensemble, se désavouaient publiquement et ne se voyaient presque plus. Jusqu’au terrible 5 septembre 1993. Une semaine seulement après la victoire des Chirac aux législatives, Philippe Habert est retrouvé mort avec plusieurs boîtes de médicaments autour de lui.
“L’expertise médico-légale révèlera une forte concentration de médicaments dans l’estomac”, écrit Erwan L’Eléouet dans son ouvrage.Si la thèse du suicide a longtemps été privilégiée, c’est une théorie que sa mère n’a jamais acceptée. “S’il avait voulu partir, il m’aurait laissé un mot, témoignait pour la première fois Jacqueline Habert dans le livre d’Erwan L’Eléouet. (…) Il n’y avait rien que j’ignorais de Philippe et que lui ignorait de moi. On se téléphonait cinq à six fois par jour et vous croyez qu’il serait parti sans rien me dire (…) Il m’aurait dit : ‘Maman, je préfère partir’. Et la dernière phrase que j’ai eu au téléphone, parce que justement, il était plus ou moins énervé, je lui ai demandé : ‘Ca va quand même ?’. Il m’a répondu : ‘J’ai toute la vie devant moi’.”
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Crédits photos : Bestimage